Jm Arcenciell

Histoire

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Robert Laurence vient d'une famille londonienne incroyablement riche, mais n'a pas eu une enfance facile. En effet, tout jeune, il se faisait régulièrement violer par sa mère, sans que personne ne se rende jamais compte de rien. Robert continuera malgré tout sa vie s'en jamais n'en toucher un mot à qui que ce soit. Ce n'est que bien plus tard qu'il se décida à faire une déposition à la police, qui lui répondit en riant qu'une femme ne pouvait pas violer un homme. Sa mère restera donc à jamais impunie.

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Ces viols laissèrent en Robert un profond traumatisme si bien que, une fois adulte, même s'il semblait tout à fait sain d'esprit, il en restera complétement détraqué, passant parfois des heures enfermé dans sa chambre (la seule pièce dans laquelle les domestiques n'ont pas le droit de faire le ménage) à dessiner toutes sortes de graffitis - autant sur des feuilles de papier que sur les murs - au crayon grossier. Quiconque entrerait dans cette pièce sale, sombre, et remplie de dessins sordides se croirait entré dans l'antre d'un fou.

 

Cela lui fit comprendre tout jeune qu'il n'y avait pas de dieu, qu'il n'y en avait jamais eu, que tout le monde se fourvoyait. Dans un monde aussi abominable que celui-ci, s'il existait un être supérieur, c'était le diable. Oui, Robert réalisa très vite que notre monde était régit par les pires démons de l'enfer, que c'étaient eux, les êtres supérieurs et, très rapidement il se mit à leur vouer un culte.

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C'est ainsi que Robert tomba dans le satanisme, religion à laquelle il se dévoue véritablement (notamment en se rendant régulièrement à l'"église" en secret, durant la nuit, masqué, à l'abris des regards, pour rejoindre les autres partisans du culte). Parallèlement à cela, Robert grandit et malgré le rang de sa famille qui lui vouait un destin important, il devint danseur classique professionnel et ne tarda pas à se faire un nom dans le milieu, celui de "Laurence Star". Un pseudonyme qui deviendra vite aux yeux de tous LA référence en matière de danse classique. Car c'était simple, peu importe son statut où sa situation, rien ni personne n'empêchera jamais Robert - ou plutôt Laurence - de faire ce qu'il voulait.

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La danse, c'était ce que Laurence aimait le plus au monde. Et malgré son caractère incroyablement prétentieux, il était le premier à dire en toute objectivité que c'était presque la seule chose au monde qui l'intéressait et que c'était la seule chose qu'il sache faire. Sans la danse, il ne serait rien. La danse, c'était littéralement toute sa vie. Et il était indéniablement le meilleur danseur de son temps.

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Enfin..., ça, c'était sans compter sur Yoan Barnett, autre danseur professionnel londonien ayant une sensibilité toute particulière qui se retranscrivait admirablement bien dans sa danse. Très vite, Laurence remarquera son don pour la danse classique et voua une admiration sans borgne pour Yoan Barnett, qui était à ses yeux un cadeaux des enfers pour le monde de la danse (faisant abstraction du fait que ce Yoan Barnett, bien qu'il n'y eût aucune preuve contre lui, était vraisemblablement un pervers sexuel (en plus d'être prétentieux, Laurence est incroyablement homophobe) ).

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Ainsi, lui qui n'avait toujours croisé Barnett que dans des galas ou autres événements de ce genre, Laurence ayant désormais suffisamment d'influence pour cela, il choisit même Barnett pour le rôle de Rothbart dans une nouvelle adaptation du Lac des Cygnes (bien qu'il dût assez lui forcer la main, cf. l'histoire de Barnett). Ce fût durant ce projet que les deux danseurs apprirent réellement à se connaître.

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Barnett n'était pas qu'un simple danseur talentueux... Il était spécial, il le comprenait. Et Laurence... l'aimait. Oui, Laurence tomba rapidement fou amoureux de Yoan Barnett. Mais comment...? Comment, lui, pourrait-il tomber amoureux d'un autre homme? La raison était toute simple: Yoan n'était pas un homme. Il suffit de quelques conversations avec elle pour que ce fait saute aux yeux de Laurence. Pourquoi cette pauvre femme était-elle enfermée dans ce corps d'homme? Encore certainement un quelconque tour d'ordre démoniaque. Barnett n'en demeurait pas moins une femme.

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Une femme que Laurence aimait profondément et qui, lui semblait-il, lui rendait son amour, mais comment pourraient-ils le montrer en public? Ils ne le pouvaient pas et ne le pourraient jamais. Ce fût Yoan qui coupa court à leur relation. Puis, après le Lac des Cygnes, Laurence fût appelé en Chine pour participer à un spectacle. En revanche, ce qu'il n'avait pas prévu, c'était que Yoan mourrait durant son voyage.

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Inconsciemment, depuis sa rencontre avec Yoan, Laurence s'était imaginé passer le reste de ses jours avec elle. Il se disait qu'il trouverait une solution pour qu'ils soient ensemble, mais maintenant, c'était trop tard. Yoan était morte. Après avoir lu l'annonce de cette perte immense pour le monde de la danse dans le journal, Laurence devint incapable de se concentrer sur ses répétitions et, lui qui était pourtant toujours si impassible et professionnel, rata l'une ses pirouettes aériennes et tomba très mal sur le sol. Laurence s'était terriblement abîmé la colonne vertébrale et était désormais paralysé des jambes. Il fût rapatrié à Londres après cet incident.

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Toutes les contraintes que sa nouvelle condition imposait le mettait dans un état de faiblesse et de dépendance qu'il ne supportait pas, tout comme l'idée de paraître absolument pitoyable aux yeux du monde. Et puis surtout..., il ne pouvait plus danser. La seule chose qu'il savait faire, qui faisait de lui ce qu'il était, elle lui avait été arraché. Et il n'y avait même plus Barnett pour reprendre l'avenir de la danse (ce qui aurait été une compensation suffisante pour Laurence). Tout comme, dans ces conditions, il lui était également impossible de retourner à l'église pour continuer à honorer son culte.

 

Non, tout ce qu'il lui restait désormais, c'était son horrible chambre et les médisances des gens sur sa prise de poids. En effet Laurence ne cessait de prendre du poids depuis son accident et avait déjà pris près de vingt kilos car, lorsqu'on aime manger, qu'on passe ses journées les fesse enfoncées dans un fauteuil roulant, et qu'on n'a plus rien d'autre comme plaisir que la nourriture, grossir, c'est ce qui arrive.

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Il pouvait au moins se consoler en se disant qu'il avait réussi, non sans un peu d'aide (cf. l'histoire de Camille) à faire définitivement fermer l'hôpital qui était pour lui responsable de la déchéance et de la mort de Barnett. Un vengeance qui ne la fera pourtant pas revenir.

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Puis un jour, lui qui n'avait jamais été aussi loin dans ses rituels, Laurence parvint à invoquer un démon. Laurence, bien que terrifié par la soudaine apparition de cette terrible entité, lui proposa un pacte: le démon aurait son âme à la fin de sa vie et en échange... il faisait revenir Barnett. Et quitte à le faire, qu'elle revienne sur terre dans la peau d'une femme. Oui, entre ses jambes, son avenir et Barnett, Laurence avait choisi Barnet. Sans même une hésitation.

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Mais le démon pouvait-il vraiment exaucer le souhait de Laurence...?